Mad Men, rendez-vous raté en transmedia ?
par Nicolas Bry, publié le 20.12.2010
Simon Pulman a cherché le livre de mémoires de Roger Sterling sur Amazon et est tombé sur Sterling’s gold : croyant avoir déniché les fameuses mémoires, se réjouissant déjà d’en apprendre plus sur sa série fétiche, il a été formidablement déçu de réaliser qu’il ne s’agissait que d’un banal livre de citations de Roger tiré des scripts de Mad Men !
Simon Pulman tire quatre enseignements de cette rencontre ratée entre la série culte et le transmedia :
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Le transmedia n’est pas du marketing
Il enrichit l’univers narratif et doit être en ligne avec les créateurs originaux. Malheureusement cela n’a pas été plus le cas pour les personnages de Mad Men qui ont pris vie sur Twitter somme en témoigne Michael Bissel chargé dans l’article Mad Men characters on Twitter. -
C’est là qu’intervient le « transmedia producer »
En charge de superviser les éléments additionnels de l’histoire, il fait le lien entre l’équipe marketing et les fondamentaux de la création d’origine. Mieux vaut s’abstenir que de dégrader la création. En ce sens, le livre de Sterling déçoit … alors que l’application iPhone Mad Men n’est pas mal du tout (appréciation qui n’engage que le Transmedia Lab )
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Attention à ne pas décevoir la communauté de fans
Tout compte dans le transmedia, et il n’est pas question d’avoir des ruptures de qualité ou de tonalité d’un media à l’autre, les fans ne vous le pardonneront pas. -
Le transmedia doit être pensé en amont
Cela prend du temps de comprendre suffisamment un univers avant d’être capable de l’étendre : le producteur transmedia et ses auteurs doivent être impliqués en amont dans le projet, le transmedia n’est plus alors un poste marketing mais un poste à inclure dans le développement.
L’article de Simon Pulman: Sterling’s Gold – Important Lessons.