par Ana Vasile, publié le 22.11.2011

Dans la foulée du lancement officiel du jeu vidéo Assassin’s Creed Revelations, le dernier jeu centré sur Ezio, l’assassin italien, nous ne pouvions résister à l’envie de vous parler un peu plus de cette saga qui totalise plus de 28 millions d’unités vendues dans le monde.Nous continuons notre panorama de cette saga qui totalise 28 millions d’unités  vendues dans le monde entier.

 

 

 

 

 

Assassin’s Creed : Project Legacy

En septembre 2010, Ubisoft crée la surprise en lançant un jeu de stratégie sur dans le but de préparer l’arrivée de Brotherhood, le troisième jeu console de la saga. Le jeu propose aux internautes de synchroniser leur compte Facebook et leur compte Uplay.

Grâce à cette synchronisation, un système de bonus entrelace l’expérience des deux jeux : en jouant à Project Legacy, l’internaute gagne de l’expérience et de l’argent transférable dans le jeu console. En contrepartie, en jouant au jeu sur console, l’internaute peut débloquer 25 missions exclusives dans Legacy.

http://www.dailymotion.com/videoxfq4cc
Assassin’s Creed : Project Legacy / interconnection Facebook-Uplay

Assassin’s Creed : Aquilus

 

Partie intégrante de la campagne qui précéda le lancement de Brotherhood, le deuxième tome de la série de BD Assassin’s Creed est sorti en novembre 2010. Le scénariste Eric Corbeyran et le dessinateur Djillali Defali, auteurs du premier tome paru en 2009 reviennent sur l’histoire de Desmond en nous proposant la suite. Nommée Aquilus, cette BD présente des événements qui se déroulent après l’Assassin’s Creed II, et nous conduira à la recherche d’un artefact aux propriétés prometteuses.

 

Assassin’s Creed : Ascendance : le court-métrage animé

 

Réalisé par UbiWorkshop le court-métrage animé Assassin’s Creed : Ascendance fut proposé au public en novembre 2010. Produite et développée par Ubisoft Montréal, cette aventure animée était disponible sur Xbox Live, PlayStation Store et sur iTunes pour environ 2 euros. Le court métrage avait pour but de combler le vide narratif qui existe entre Assassin’s Creed 2 et Assassin’s Creed : Brotherhood.

Complots, trahisons, assassinats… Ce court métrage réunit les ingrédients qui ont fait le succès de la série et met l’accent sur l’irrésistible ascension de  Ceasare Borgia et sur le rôle d’Ezio dans les coulisses de ces évènements.

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Selon Louis-Pierre Pharand, dirigeant d’ UbiWorkshop,  Ascendance a été une initiative profitable.  « Encore aujourd’hui, il est dans le top 20 des courts métrages les plus vendus sur iTunes », affirme ainsi son producteur.

 

Assassin’s Creed Brotherhood : devenir l’assassin parfait en mode « multiplayer » et « training-ground »

 

Sorti en novembre 2010, Assassin’s Creed: Brotherhood est la suite directe d’Assassin’s Creed II. Etonnamment, pendant que Wired qualifiait ce nouveau volet de suite sans surprises d’Assassin’s Creed II,  il était désigné la même année gagnant du titre du meilleur scénario de jeu vidéo décerné par la Writers Guild of America.

Dans ce nouvel opus, Desmond pilote de nouveau Ezio et le joueur est invité à parcourir la Rome de la Renaissance, une cité sous l’emprise des fameux Borgia. Ezio y reforme l’ancien Ordre des Assassins en recrutant des opposants au pouvoir des Borgia et, ensemble, ils oeuvrent à mettre un terme aux agissements de cette famille corrompue.

 

Côté gameplay, Brotherhood apporte deux améliorations notables dans la saga : le mode multi-joueurs et un espace d’entraînement pour devenir l’assassin parfait.

Développé par Ubisoft Annecy, le multi-joueurs propose plusieurs modes de jeu, se basant sur le principe du solo. Ainsi, en fonction des objectifs, le joueur devra en assassiner d’autres ou sera, au contraire, une proie sans défense qui n’aura d’autre choix que de se cacher. Un mode de jeu critiqué ardemment par le rédacteur de Wired qui se déclare, par contre satisfait par le mode « Manhunt » qui lui permet d’agir en équipe, en coordonnitaion avec d’autres joueurs enligne.

En moins d’une semaine, Brotherhood a dépassé le million d’exemplaires vendus en Europe, devenant ainsi le jeu d’Ubisoft le plus rapidement écoulé sur l’ancien continent. En  mai 2011, le développeur de jeux annonçait que ce troisième épisode de la saga Assassin’s Creed avait vendu plus de 8 millions d’exemplaires.

 

Assassin’s Creed : The Fall

 

Fin 2010, la saga des assassins attire un grand éditeur américain de BD ! The Fall est une série de trois comics Assassin’s Creed publiée chez DC Comics, dans lesquels nous suivons la trace d’un assassin russe et de son descendant ! Destinée  seulement aux Etats Unis et au Royaume Uni, la série s’éloigne des personnages que nous avons connus jusqu’alors dans la saga des assassins.

Dans la Russie de l’année 1888, Nikolai fait partie de l’Ordre des Assassins en Russie que nous découvrons au début de sa nouvelle mission : assassiner le Tsar Alexandre III et récupérer un étrange artefact. Sur le même mode que les jeux, le lecteur peut suivre l’histoire de son descendant dans l’Amérique de nos jours…

Selon Cinecomics.fr la série réserve même « des révélations excellentes, un fil scénaristique tendu et épais qui alterne 1888 et 1998, à un rythme impeccable. »

Dans la série d’interviews Around the Transmedia World, Louis-Pierre Pharand, producteur transmedia et dirigeant d’UbiWorkshop, donne quelques éclairages supplémentaires sur ce traitement transmedia de la franchise :

« Quel que soit le médium on ne raconte jamais l’histoire du jeu, sinon c’est du cross média. Le transmedia, c’est une nouvelle avenue narrative dans la marque, qui est connectée à la marque, qui respecte les paramètres de la marque, mais qui est entièrement indépendante, qui est un «stand-alone» product et une personne qui ne joue pas au jeu vidéo va avoir une excellente expérience avec ce médium là. On appelle ça aussi un point d’entrée dans la marque. »

En l’occurence, pari réussi avec The Fall qui peut être lu et compris sans avoir joué à aucun des jeux. L’histoire de la BD reste ainsi dans la ligné de la marque sans devenir un produit dérivé et sans être simplement un  élément marketing.

Par plus de détails, nous vous invitons à écouter les créateurs de la série, Karl Kerschl et Cameron Stewart , qui dévoilent dans cette vidéo comment ils ont crée cette BD qui participe à l’enrichissement de l’univers.

 

Assassin’s Creed : les romans d’Oliver Bowden

 

Malgré une écriture à la hauteur, la série de romans liée d’Oliver Bowden est avant tout une «novellisation» des jeux comme on le voit souvent dans l’industrie des jeux vidéos. En restant fidèle à la trame des jeux, ces romans n’apportent que peu d’éclairages nouveaux et relèvent donc plus du crossmedia que du transmedia.

Pourtant, les passionnés ont pu apprécier cette opportunité de mieux connaître les personnages, de découvrir pleinement « leurs pensées, leurs sentiments, leurs craintes, leurs peines, leurs espoirs… un véritable complément au jeu vidéo, plutôt agréable au final. »

Assassin’s Creed : La Croisade Secrète est le troisième roman de la saga paru en juin 2011. Pour ce roman, Bowden plonge le lecteur dans l’enfance d’Altaïr, le héros du premier jeu vidéo et le narrateur n’est autre que Niccolo Polo, père de Marco Polo et… membre de la Confrérie des Assassins , dont Ezio suit la trace dans Revelations, le dernier jeu de la série.

Même si une partie du livre suit fidèlement les événements du premier jeu, La Croisade Secrète se démarque de ce dernier et réussit à ficeler une histoire complémentaire. Les fans de la série ont ainsi pu déceler dans ce roman les prémices de Révélations qui devait être lancé quelques mois plus tard.

 

Assassin’s Creed : Embers

 

Disponible sur Xbox Live, PlayStation Store et UbiShop, quelques jours après la parution du troisième tome de la BD Assassin’s Creed : Accipiter, Embers est un court-métrage animé de 22 minutes qui fait office d’épilogue pour l’histoire d’Ezio.

Selon Louis-Pierre Pharand, Embers a été « produit d’une manière qui est unique au monde et totalement en dehors des méthodes de production habituelles. On réutilise les environnements du jeu ainsi que des personnages, des animations et des modèles et on les intègre à l’intérieur d’un pipeline plutôt traditionnel d’animations et d’images de synthèse. On fait notre repérage à l’intérieur du jeu vidéo ! ».

Si la démarche de production est intéressante, Embers peut-il pour autant toucher un autre public que les fans de la série de jeux ? Et si, en mettant le pied dans la production animée, les attentes devenaient encore plus hautes ? Les réactions suite à la diffusion en avant première lors du Festival du Nouveau Cinéma donnent une bonne idée du débat que peut susciter une telle ambition.

 

La suite ?

 

Assassins Creed Revelations est maintenant dans les bacs et fait parler de lui comme chacun des précédents volets. Que l’on soit hardcore gamer ou fan de l’univers, il sera diversement accueilli et si un chapitre de la saga est clos, il est fort probable qu’une suite viendra, et avec elle, un renouveau attendu de pied ferme par les plus exigeants.

En attendant, nous finissons ce long panorama avec une belle promesse : Variety annonce que Sony souhaite adapter l’univers d’Assassin’s Creed au cinéma au travers d’une saga. Crossmedia ? Transmedia ? Il faudra encore patienter pour le vérifier !