Le Waldganger, un thriller fantastique version rock !
par Nicolas Brunet, publié le 8.11.2011
Nous vous proposons de découvrir notre coup de cœur pour l’initiative de Jeff Balek, Le Waldganger. Son univers s’articule autour d’un roman feuilleton à suivre sur mobile ou tablette, enrichi de thèmes musicaux inspirés du projet et composés par le groupe Hopkins.
Plongez dans l’univers de Jeff Balek, la rencontre d’une nouvelle écriture romanesque et de la musique rock, entretien avec l’auteur.
Bonjour Jeff ! Quel est le pitch de votre roman ?
Le Waldgänger est un roman feuilleton en six épisodes.
Lors d’une mission archéologique organisée par « la Ville » dans le désert, Blake alias le Waldgänger est victime ainsi que toute l’équipe d’une attaque menée par des inconnus. En se mettant à couvert, le Waldgänger découvre une salle ancienne dans laquelle se trouvent un autel, un cadavre et une dague. Le Waldgänger perd conscience en touchant cette dague. À son réveil, à l’hôpital, Blake, défiguré, est bizarrement pris en charge par l’armée. Il se rend peu à peu compte qu’il est doué d’étranges visions du passé et du présent. Ses intuitions sont décuplées, il sent les choses comme personne. Il ne tarde pas non plus à se rendre compte que sa force et sa rapidité augmentent. Tout cela serait-il lié à la 3eme plaque d’identification qui est apparue à son cou? Dès lors Blake se demande s’il n’est pas en train de devenir fou ou s’il n’est pas victime d’hallucinations.
Pourquoi avoir choisi un roman feuilleton plutôt qu’un roman classique ?
Plusieurs raisons président à ce choix. J’ai toujours aimé les séries qu’elles soient télévisée ou imprimées. Il y a une forme de « douleur exquise » à attendre et à essayer de deviner ce qui va se passer dans l’épisode suivant. Je ne crois pas que cela génère de la frustration dans l’esprit des lecteurs. La dimension sérielle de l’histoire favorise plutôt une appropriation de l’univers par le lecteur.
La seconde raison est qu’à terme le roman se déroulera au total sur plus de 500 pages. J’ai véritablement voulu rendre accessible l’histoire du Waldgänger à tous les supports de lecture numériques. Il est difficile de lire un livre de cette importance sur un smartphone. J’ai donc voulu le « spliter » en plusieurs épisodes afin de le rendre plus lisible sur des terminaux comme les smartphones. Dans le même état d’esprit chaque chapitre est formaté de manière à pouvoir être lu en 2 minutes. Ce qui représente la durée d’un trajet entre deux stations de métro. Le Waldgänger est donc véritablement un roman adapté aux supports numériques.
Quel est le rythme de diffusion de chaque épisode ?
Les deux premiers épisodes (« La Vérité des Fous » et « Vengeances ») sont parus le même jour. Les autres épisodes paraitront toutes les 3 semaines. Nous n’excluons pas de publier des bonus entre temps.
En quoi cette narration est-elle transmedia ?
Le Waldgänger est à l’origine un univers plus qu’un feuilleton transmedia. Au delà de l’histoire, mon intention était de créer un véritable climat de lecture en imaginant projeter malgré lui un homme presque comme tout le monde dans la peau d’un super héros très sombre. Il s’avère qu’en échangeant avec différents artistes autour de cet univers, nombre d’entre eux se sont très vite approprié le Waldgänger et ont commencé à imaginer le personnage avec leur art.
L’idée est devenue naturelle que certains d’entre eux viennent, non pas répliquer l’histoire du Waldgänger, mais plutôt projeter l’univers du Waldgänger sur leur art.
Je peux d’ailleurs vous révéler aujourd’hui que nous sommes en train de préparer des concerts « Waldgänger » avec le groupe Hopkins où les lecteurs seront bien entendu conviés; ce sera pour nous des moments d’échanges véritablement privilégiés.
Racontez-nous votre rencontre avec le groupe Hopkins ?
J’utilise comme beaucoup des playlists pour écrire. Les Hopkins, que je ne connaissais pas à l’époque, figuraient en bonne place dans cette playlist. Ils m’ont donc indirectement inspiré. Après avoir écrit le premier épisode du Waldgänger j’ai imaginé inverser les rôles. Leur faire lire le Waldgänger et leur proposer d’écrire des titres sur ce que cet univers leur inspirait. Je les ai contacté via leur site et le projet les a immédiatement enthousiasmés.
Nous avons tout de suite trouvé une très grande proximité dans nos univers de création. Nous travaillons maintenant toutes les semaines en studio pour développer la dimension musicale du Waldgänger. Nos sessions de travail sont très libres, car il ne s’agit pas de réécrire le Waldgänger en musique, mais bien de capter le climat du roman, et de l’interpréter à la mode Hopkins. Inversement, la coloration musicale des Hopkins teinte beaucoup l’écriture du roman.
Est-il plus simple de diffuser son livre au format numérique ? Comment avez-vous trouvé votre éditeur ?
Plus simple, non. Différent, oui. Chaque canal de diffusion a ses vertus et ses défauts. La grande qualité du numérique est de pouvoir agréger facilement plusieurs dimensions comme les mots et la musique par exemple. C’est un régal pour un auteur qui n’est plus limité au format très statique du papier.
L’inconvénient est que le livre numérique est encore peu diffusé en France.
Je suis d’ailleurs de plus en plus convaincu qu’un auteur devra étendre à terme ses champs de création. Pour ma part je me considère aujourd’hui plus comme un scénariste que comme un « dramaturge » enfermé dans sa tour d’ivoire.
En ce qui concerne mon éditeur, c’est plus Numériklivres qui m’a débusqué que je ne l’ai moi-même trouvé. En début d’année, cet éditeur m’a proposé de publier des nouvelles que je diffusais sur mon blog. Puis les choses se sont vite enchainées. Quelques semaines après la parution des « Histoires Noires du bout de la rue d’en bas », Numeriklivres a publié ma bande dessinée, le Plup, puis l’un de mes romans Macadam Gonzo. Quand je lui ai proposé de publier le roman feuilleton du Waldgänger, Numériklivres a immédiatement plongé d’autant qu’il créait à l’époque la collection « Lire avec son temps » dont les ouvrages se lisent en 45 minutes. J’ai la chance de travailler avec un éditeur plein d’imagination et doué d’un grand courage qui me soutient à 100%.
Comment est accueilli votre roman ? Avez-vous prévu des passerelles avec vos lecteurs ?
Je suis très agréablement surpris de l’accueil que réservent les internautes au Waldgänger. Celui-ci figure depuis plusieurs jours sur le podium du classement de l’iBookstore. Les passerelles sont en train de se mettre en place en particulier sur et . Mais au regard du succès du Waldgänger, nous souhaitons aller beaucoup plus loin dans notre proximité avec les lecteurs. Nous avons beaucoup de projets dans nos cartons. Enfin dans nos disques durs devrais-je dire.
Quels sont vos autres projets ?
Mon projet prioritaire est de déployer pleinement l’univers du Waldgänger mais nos limites sont budgétaires. Je n’exclue donc pas d’aller très rapidement à la rencontre de partenaires pour développer cette histoire au delà de sa dimension écrite, musicale et graphique. L’univers du Waldgänger se prête en effet à de très nombreuses déclinaisons.
Par ailleurs je travaille en collaboration avec un réalisateur à l’adaptation de mon roman Macadam Gonzo au théâtre. Cette adaptation devrait être elle aussi transmedia. Le challenge est passionnant car il s’agit en ce cas particulier de temps réel.
Enfin, je travaille à de nouvelles déclinaisons du Plup, cette BD rencontrant un véritable public sur les réseaux comme Twitter et Facebook.
Jeff Balek, 46 ans, parisien, se consacre à l’écriture de romans et de projets transmedia depuis janvier 2011. Il a déjà publié chez Numériklivres : « Histoires Noires du bout de la rue d’en bas » (recueil de nouvelles parainées par Mark Safranko – juin 2011), Le Pulp (bande dessinée – Août 2011) et Macadam Gonzo (roman – Septembre 2011)
Le Waldgänger
Episode 1 « La Vérité des Fous » (gratuit)
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> Immateriel
> Ecouter « Physical Damage » de Hopkins
Episode 2 « Vengeances » (0,99€)
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> Immateriel
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